Ouverture culturelle . Saison 2021-2022

Jeanne Dark

croquis de spectacle : Alisson A. 2021

Compositeur : Marion Siefert
Direction musical : Johannes Van Bebber
Mise en scène : Marion Siéfert
Décors :
Costumes : Valentine Solé
Lumières : Manon Lauriol

Théâtre Sorano

Jeanne Dark est une pièce écrite par Marion Siefert et interprétée par l’actrice et danseuse Helena de Lorens. Elle incarne le rôle de Jeanne, 16 ans, qui pendant une heure et demi nous confie sa vie d’adolescente dans une famille catholique, avec toutes les problématiques que cela implique : la difficulté de s’assumer à l’adolescence lorsque l’on construit sa propre vision des choses en se détachant des idées prêtes à penser.
Cette pièce est jouée simultanément dans un théâtre et en live sur Instagram : un nouveau support s’adaptant à la situation sanitaire à laquelle nous, et plus particulièrement le domaine de la culture, devons faire face. De plus, le spectacle diffère selon les interactions via les réseaux sociaux.
Le format de ce spectacle nous interroge sur le définition même du théâtre et nous pousse à nous demander dans quelle mesure l’œuvre Jeanne Dark peut se rattacher à ce genre.

https://www.theatregaronne.com/spectacle/2021-2022/jeanne-dark

EDIR Gwenaëlle & CASSERON Rose
MARTI Laura & PERICAUD Louanne

Ouverture culturelle . Saison 2019-2020

Le Marteau et la Faucille

Croquis de spectacle : Laura P.

Mise en scène : Julien Gosselin
Acteur : Joseph Drouet
Costume : Caroline Tavernier

Théâtre Sorano

Le spectacle vu au Théâtre Sorano en décembre 2019 est tiré de la nouvelle Hammer and Sickle de Don De Lillo, écrite suite à la crise économique mondiale de 2008 et rédigée sous forme de monologue. Il raconte l’histoire de Jerold Bradway, un ancien trader qui vit aujourd’hui dans une prison après s’être livré à un détournement de plusieurs milliards de dollars. Il est enfermé avec d’autres détenus qui comme lui, puissants financiers, ont fait fortune dans les hedge funds (fonds alternatifs).
Le comédien, Joseph Drouet, est seul en scène, et s’exprime « sur la possession et la perte, sur la fragilité des hommes, sur leurs rêves de liens, sur l’absence d’espoir ». Sa performance est mise en relief par une musique et des couleurs impressionnantes.
La mise en scène de Julien Gosselin nous place face à une vision du vide contemporain, dans un décor minimaliste mais néanmoins très suggestif.

https://www.theatre-sorano.fr/spectacle/le-marteau-et-la-faucille/

OUVERTURE CULTURELLE·Ouverture culturelle . Saison 2019-2020

Change Me

Croquis de spectacle : Mathilde I

Mise en scène : Camille Bernon & Simon Bourgade
Décors : Benjamin Gabrié
Lumières : Coralie Pacreau
Vidéos : Raphaëlle Uriewicz
Son : Vassili Bertrand

Théâtre Sorano

Change me est une pièce de théâtre créée en 2018 par la compagnie Mauvais sang avec l’aide du théâtre Paris-Villette et représentée au théâtre Sorano à Toulouse le 12 et 13 novembre 2019. D’une durée de 1h35, la pièce conseillée pour les plus de 15 ans est interprétée par Camille Bernon, Pauline Bolcatto, Pauline Briand, Baptiste Chabauty et Mathieu Metral.
Change me, relate l’histoire d’un jeune transexuel, qui cache à ses amis son sexe biologique en vivant comme un garçon. Un soir d’ivresse marquant la fête d’anniversaire de ses 21 ans, alors qu’il passe sa première nuit d’amour avec sa petite amie, ses amis découvrent sa véritable identité. Cette découverte fera basculer son monde dans la violence et le désespoir.
La pièce qui se base sur le fait divers tragique dont a été victime Brandon Teena aux EU  met en scène la difficulté de l’affirmation de soi et interroge la question du genre, ainsi que ce à quoi se raccrochent nos relations amoureuses et amicales.

https://www.theatre-sorano.fr/spectacle/change-me/

Archives 2018-2019·Ouverture culturelle . Saison 2018-2019

L’Éveil du printemps

Mise-en-scène : Sébastien Bournac
Texte : Frank Wedekind
Théâtre Sorano

L’éveil du printemps de Franck Wedekind écrit en 1891 narre les péripéties de jeunes adolescents qui se heurtent pour la première fois à l’autorité, la morale et la loi en se questionnant sur leur vie et leur sexualité, des thématiques intemporelles inhérentes à toute jeunesse. Cette pièce trouve son contexte de publication dans l’Allemagne moraliste de la fin du XIXème siècle, où les figures d’autorités refusent tout questionnement de leurs enfants. Malgré les années qui nous séparent de la création de cette pièce, les tabous sur ces questions très personnelles sont encore d’actualité.
C’est dans cette optique que Sébastien Bournac cherche à la réactualiser aujourd’hui. À travers une scénographie minimaliste, aux dominantes noires, les jeunes personnages se réapproprient l’espace scénique et évoluent au fil de leurs interrogations. L’espace se coupe, se forme, essentiellement grâce à une toile peinte, illuminée pour former jeux d’ombres et apparitions et disparitions des protagonistes. Tantôt flottante au devant de scène, tantôt couchée au sol, les comédiens continuent de jouer tout en remodelant l’espace sans interrompre leur jeu. Là, dans ces mouvements d’ombre et de lumière, ils y questionnent leurs corps, la morale et leur éducation, en s’opposant à l’autorité présente par la forme d’adultes sans visages ni identités, cagoulés de bas de nylon comme pourraient l’être des ravisseurs d’enfants.
À l’instar de la mort jamais présente sur scène, la violence entre les personnages est quant à elle bien présente. Violence physique, éprouvée par les personnages sur scène sous la forme de coups entre protagonistes ou même sur une poupée gonflable ; ou psychologique par la pression, le silence et la censure des parents faussement protecteurs, réellement bourreaux de leurs enfants. Et c’est finalement hors champs que les drames se passent. Avortement raté létal, suicide d’adolescent, les thèmes sont forts, bien que la forme et les choix de mise-en-scène ne suivent pas et ne soit pas forcément aussi finement traités. Mais il reste que ces violences, fatalement intemporelles, nous parlent encore à notre époque dans l’actualité comme dans nos vies propres. Et c’est pour rappeler cela que la pièce intègre intelligemment des scènes d’intimité des comédiens, des témoignages touchant et forts, que l’on devine facilement autobiographiques, nous sortant de la pièce pour nous replonger un instant sur notre expérience personnelle de l’adolescence.