Projets et réalisation 2021-2022 : 1ère année·Promotion 2021-2024

Se raconter en kimono : motifs et recherches

Au cours du 2ème semestre de notre première année, nous avons travaillé sur la réalisation d’un kimono. Ce projet s’est réalisé en deux étapes : recherches/conception et réalisation. Les contraintes étaient d’ornementer un kimono de forme traditionnelle avec des motifs de types naturels évoquant notre personnalité.

Suite à la conférence d’Anita Henry et à la visite du Musée Georges-Labit, nous nous avons étudié et choisi différents types de kimono. Nous avons d’abord fait des recherches plastiques et graphiques en nous inspirant des arts traditionnels japonais grâce à la documentation du Musée, puis nous avons élaboré une maquette du kimono final (dessin). Entre temps, nous avons fait une maquette tissu format 1/4 sur lesquels nous avons expérimenté différentes techniques d’ornementation.

Les techniques possibles étaient : la teinture artisanale, la peinture textile, la feuille d’or et la broderie. La teinture artisanale et la peinture textile nous a été introduites par Paola Crespi, experte en patine sur costumes. Plusieurs essais ont été nécessaires à la maîtrise de ces techniques.


OUVERTURE CULTURELLE·Ouverture culturelle . Saison 2021-2022

L’art Japonais

La conférence :
le Kimono

Anita Henry

Anita Henry, autrice et passionnée du Japon, est venue nous présenter un des vêtements phares du vestiaire japonais : le kimono.
Grâce à ses frontières, que le Japon a gardé fermées pendant près de 214 ans, la culture japonaise est restée quasi inchangée. Introduit en Europe à la fin du 19ème siècle par des voyageurs tels que Émile Guimet ou Georges-Labit, on retrouve aujourd’hui beaucoup de kimonos dans nos musées, tels de véritables œuvres d’art.
Fabriqué avec des fibres tel que du coton, du lin ou de la soie ( que l’on choisit en fonction des saisons), le kimono est coupé dans des rouleaux de 80 cm de large et d’environ 12 m de long. Toujours accompagné d’un obi qui mesure en général 30 cm de large.
L’art du tissage étant réellement complexe, on ne coupera jamais le tissu en diagonale, pour ne pas gâcher un centimètre de tissu, on préférera le plier à l’intérieur.
Le kimono peut être décoré par différentes techniques : teinture uni, shibori, plantes et autres décors peint à la main et/ou broderie.
Pour ce qui est de l’entretien traditionnel du kimono, on démonte le vêtement dans son entièreté pour le laver et le sécher à plat. Une fois propre, on remonte le kimono pour le ranger à l’abri de la lumière dans des tatoshi, sorte d’enveloppe pour kimono.
Le kimono a un ordre d’habillage assez précis :
On commence par les Tabi (chaussettes), Zori (chaussures), le Hada Juban ( chemise de dessous)… et ainsi de suite jusqu’au kimono et le obi qui se noue souvent en un nœud complexe.
On comprend mieux pourquoi le kimono est aujourd’hui un vêtement de fête.
Aujourd’hui le kimono n’est plus un vêtement quotidien car très complexe à enfiler seul, mais il rythme tout de même la vie des japonais, car c’est l’uniforme réglementaire pour beaucoup d’événements.


La Visite :
Musée Georges-Labit


Ville : Toulouse
Date d’ouverture : 1893

Fondé en 1893 par Georges LABIT, Le musée possède une des plus belles collections françaises d’art oriental (Japon, Chine, Asie du sud… ) ainsi que d’antiquités égyptiennes. il est léguer à la ville de Toulouse en 1912, en faisant un musée publique. Le bâtiment, avec son jardin botanique, fut conçu par l’architecte toulousain Jules CALBAIRAC à la demande de Georges LABIT, s’inspirant grandement des architectures mauresques.
Parmi les différents objets observables derrière les vitrines, l’un des plus impressionnant est sans doute la collection d’estampes japonaises tant leur nombre est grand. Cette visite fut très concluante pour nos recherches, en plus de pouvoir voir des exemples de vêtement sur les estampes et d’en apprendre un peu plus sur l’origine du vêtement Japonais,  nous avons pu compléter nos recherches à travers différents ouvrages fournis par la bibliothèque du musée. Nous avons pu déterminer les tissus utilisés à l’époque ainsi que la symbolique des motifs appliqués sur le vêtement.

Loïse Charrier