La dame aux camélias

Croquis de spectacle : Anna W.

Compositeur : Théâtre National de Bretagne
Direction musicale : Xavier Jacquot
Mise en scène : Arthur Nauzyciel
Décors : Alain Burkarth
Costumes : José Lévy
Lumières : Scott Zielinski

Théâtre de la cité

Nous sommes allés voir La Dame aux camélias au Théâtre de la cité le jeudi 5 mars 2020. C’est un spectacle produit par le Théâtre National de Bretagne d’après le roman et la pièce de théâtre d’Alexandre Dumas fils et mis en scène par Arthur Nauzyciel.
C’est le récit d’un drame amoureux entre Armand Duval, un jeune bourgeois, et Marguerite Gautier, une courtisane. Sur scène, des canapés, une sculpture de phallus géant, un plafond molletonné et une cage de rideaux transparents, le tout dans des tons rouge et noir nous plongeant dès le début dans une ambiance érotique. Arthur Nauzyciel a souhaité montrer des dimensions parfois cachées dans cette pièce telle que la place de l’argent dans les rapports d’oppression et de soumission entre les hommes et les femmes ; la dimension triviale du dialogue derrière un langage fleuri et romantique ; comment la bourgeoisie de l’époque a conçu pour ses propres divertissements cette machine infernale, la marchandisation du corps et, en même temps, sa moralisation.

https://theatre-cite.com/programmation/2019-2020/spectacle/la-dame-aux-camelias/

Visite au Musée Toulouse-Lautrec

Artiste : Henri de Toulouse-Lautrec
Né le 24 novembre 1864 à Albi
Décédé le 9 septembre 1901 en Gironde

Ville : Albi
Date d’ouverture : 1922

Nous avons eu l’occasion avec la classe de 1 DNMADE d’aller à Albi pour visiter le musée Toulouse Lautrec où sont exposées de nombreuses œuvres du peintre. Pendant cette visite, nous avons eu un temps pour nous promener dans la galerie et nous livrer à du dessin d’observation. 
Le musée est riche de la diversité des œuvres qu’il présente et permet de dégager des thématiques chères à l’auteur, notamment les portraits de femmes, leur nudité ou bien des peintures qui témoignent de la passion du peintre pour l’équitation. 
L’ensemble des œuvres exposées, parfois simples ébauches réalisées en quelques traits seulement, permet aussi de donner un aperçu des différentes techniques et outils utilisés par l’artiste, comme le crayon, l’encre, le pastel ou le fusain.

https://musee-toulouse-lautrec.com/

Moving Alternatives

Croquis de spectacle : Emilie A.S.

Mise en scène : Anne Collod
Costumes : La Bourette
Lumières : Florian Leduc
Création sonore : DJ Prieur de la Marne et Vincent Thiérion

Théâtre Garonne

Il s’agit d’un spectacle de danse moderne interprété par six danseurs de la compagnie Anne Collod & Guests au Théâtre Garonne, à l’occasion du Festival de danse « ici & là ». Anne Collod est une chorégraphe reconnue dans la recréation d’œuvres historiques. Dans cette représentation, les danseurs nous font voyager dans le temps et à travers le monde avec des pas de danses indiennes et orientales. Ils font revivre deux figures importantes de la danse moderne américaine du XX^éme siècle : Ruth Saint Denis et Ted Shawn. Pas seulement à travers des pas, mais aussi des paroles et des souvenirs. Cette performance donne en effet aux danseurs plus qu’un corps pour s’exprimer. Ils ont l’occasion de prendre la parole et de se questionner sur des sujets profonds comme la sincérité d’une interprétation, la transmission des mouvements à travers le temps, ou la question du genre. Tout ça se passe sur un espace de jeu dégagé où la lumière a une grande présence grâce à plusieurs rangées de projecteurs. Des costumes sont étendus depuis le début sur des cordes à linge de chaque côté de la scène et les danseurs font des changements à vue et se travestissent.

https://www.theatregaronne.com/spectacle/2019-2020/moving-alternatives

Le Marteau et la Faucille

Croquis de spectacle : Laura P.

Mise en scène : Julien Gosselin
Acteur : Joseph Drouet
Costume : Caroline Tavernier

Théâtre Sorano

Le spectacle vu au Théâtre Sorano en décembre 2019 est tiré de la nouvelle Hammer and Sickle de Don De Lillo, écrite suite à la crise économique mondiale de 2008 et rédigée sous forme de monologue. Il raconte l’histoire de Jerold Bradway, un ancien trader qui vit aujourd’hui dans une prison après s’être livré à un détournement de plusieurs milliards de dollars. Il est enfermé avec d’autres détenus qui comme lui, puissants financiers, ont fait fortune dans les hedge funds (fonds alternatifs).
Le comédien, Joseph Drouet, est seul en scène, et s’exprime « sur la possession et la perte, sur la fragilité des hommes, sur leurs rêves de liens, sur l’absence d’espoir ». Sa performance est mise en relief par une musique et des couleurs impressionnantes.
La mise en scène de Julien Gosselin nous place face à une vision du vide contemporain, dans un décor minimaliste mais néanmoins très suggestif.

https://www.theatre-sorano.fr/spectacle/le-marteau-et-la-faucille/

Romances inciertos, un autre Orlando

Croquis de costume : Chloé F.

Conception, mise en scène et direction musicale : Nino Laisné
Conception chorégraphie danse et chant : François Chaignaud
Musiciens : Jean-Baptiste Henry, François Joubert-Caillet, Daniel Zapico, Pere Olivé
Création costume : Carmen Anaya, Kevin Auger, Séverine Besson, María Ángel, Buesa Pueyo, Caroline Dumoutiers, Pedro García, Carmen Granell, Manuel Guzmán, Isabel López, María Martinez, Tania Morillo Fernández, Helena Petit, Elena Santiago

Spectacle présenté par La Place de la Danse – CDCN Toulouse et le théâtre Garonne – scène européenne, au Théâtre de la Cité

Nous avons vu Romances inciertos, un autre Orlando mis en scène par Nino Laisné et chorégraphié par François Chaignaud, représenté au Théâtre de la Cité le mercredi 27 novembre 2019. 
Ce spectacle est une ode à la musique, à la danse et au chant, qui s’organise en trois actes comme dans les opéras ballets. Les trois moments déclinent chacun un récit épique issu de la tradition populaire espagnole et transmis à l’oral au fil des âges. Le premier montre une jeune fille partie en guerre sous les traits d’un homme ; le deuxième un archange objet de dévotion qui porte les douleurs de rituels passés ; et enfin le dernier, une gitane andalouse, qui après un amour déçu oscille entre le repentir vers Dieu ou les fastes d’un péché douloureux.
François Chaignaud manie l’art du travestissement de façon troublante et enchaîne danse et chant de façon virtuose en étant accompagné de la musique issue d’instruments anciens pour faire ressurgir un passé qui aurait fini par se ternir et s’oublier avec le temps. Les histoires légendaires gravées ainsi dans notre mémoire pourront continuer de vivre en nous.

Présentation sur différentes programmations , ici par la place de la dance

Les Bonnes

Photographie de Jérôme Séron

Texte : Jean Genet
Mise en scène : Robin Orlin
Comédiens : Andréas Goupil, Arnold Mensah, Maxime Tshibangu
Création lumières et régie générale : Fabrice Ollivier
Costumes : Birgit Neppl
Vidéo : Eric Perroys
Musique : Arnaud Sallé

Théâtre Garonne

La metteuse en scène et chorégraphe Sud-Africaine Robyn Orlin s’empare de l’une des plus célèbres pièces de Jean Genet, Les Bonnes, dans laquelle deux sœurs domestiques tentent d’empoisonner leur maîtresse, tout en multipliant entre elles de délirants jeux de rôles pervers.
Inspiré d’un fait divers des années 30, la pièce offre une satire de la bourgeoisie et soulève une réflexion autour des rapports de classes. Robyn Orlin traite en outre de la question du travestissement en prenant le parti d’utiliser des comédiens pour incarner les rôles féminins des deux sœurs et de la maîtresse.
Mêlant comme à son habitude chorégraphie, théâtre, cinéma et vidéo, Robyn Orlin fait dialoguer le jeu au plateau avec la projection d’extraits du film que Christopher Miles adapta à partir de la pièce en 1975.
Cette mise en scène des Bonnes étonne autant par sa forme que par son univers décalé, étrangement futuriste.

https://www.theatregaronne.com/spectacle/2019-2020/les-bonnes

La Double Inconstance

Croquis de costume : Maelys J.

Texte : Marivaux (1688-1763)
Mise en scène : Galin Stoev
Scénographie : Alban Ho Van
Décors : les Ateliers du Théâtre de la Cité sous la direction de Claude Gaillard
Costumes : les Ateliers du Théâtre de la Cité sous la direction de Nathalie Trouvé
Lumières : Elsa Revol
Compositeur : Joan Cambon

Théâtre de la Cité

La Double inconstance, pièce écrite par Marivaux en 1723 raconte l’histoire de Silvia, une paysanne qui est enlevée par le prince tombé fou amoureux d’elle suite à plusieurs rencontres. Celle-ci lui refuse son amour, jurant sa fidélité à Arlequin qu’elle a promis d’épouser. Le prince accompagné de ses fidèles domestiques Flaminia et Trivelin, vont alors organiser une machination afin que les deux amoureux soient séparés et que le prince puisse épouser Silvia.
Dans la mise en scène de Galin Stoev, les costumes choisis permettaient de ne pas situer la scène dans le temps et donc rendre la pièce intemporelle malgré le texte d’origine inchangé. La scénographie, enfermant les victimes du piège machiavélique dans une vivarium au centre de la scène dans laquelle ils pouvaient être espionnés, montrait bien l’expérience grandeur nature menée pour disséquer le cœur humain.

https://theatre-cite.com/programmation/2019-2020/spectacle/la-double-inconstance/

Change Me

Croquis de spectacle : Mathilde I

Mise en scène : Camille Bernon & Simon Bourgade
Décors : Benjamin Gabrié
Lumières : Coralie Pacreau
Vidéos : Raphaëlle Uriewicz
Son : Vassili Bertrand

Théâtre Sorano

Change me est une pièce de théâtre créée en 2018 par la compagnie Mauvais sang avec l’aide du théâtre Paris-Villette et représentée au théâtre Sorano à Toulouse le 12 et 13 novembre 2019. D’une durée de 1h35, la pièce conseillée pour les plus de 15 ans est interprétée par Camille Bernon, Pauline Bolcatto, Pauline Briand, Baptiste Chabauty et Mathieu Metral.
Change me, relate l’histoire d’un jeune transexuel, qui cache à ses amis son sexe biologique en vivant comme un garçon. Un soir d’ivresse marquant la fête d’anniversaire de ses 21 ans, alors qu’il passe sa première nuit d’amour avec sa petite amie, ses amis découvrent sa véritable identité. Cette découverte fera basculer son monde dans la violence et le désespoir.
La pièce qui se base sur le fait divers tragique dont a été victime Brandon Teena aux EU  met en scène la difficulté de l’affirmation de soi et interroge la question du genre, ainsi que ce à quoi se raccrochent nos relations amoureuses et amicales.

https://www.theatre-sorano.fr/spectacle/change-me/

Le Marchand de Londres

Croquis de spectacle : Amaia D.

D’après : The Knight of the Burning Pestle de Francis Beaumont
Mise en scène : Declan Donnellan
Scénographie : Nick Ormerod
Accessoire : Liubov Fedkovich
Costume : Elena Semenova
Lumières : Alexander Sivaev
Son : Konstantin Suvorov

Théâtre de la cité

 Le Marchand de Londres est une pièce comique et décalée tirée du livre de Francis Beaumont The Knight of the Burning pestle. Nous l’avons vue dans la mise en scène de Declan Donnellan, présentée en septembre 2019 au Théâtre de la Cité lors de la biennale, en russe sous-titré. Le spectacle qui dure 1h45 est joué par des acteurs du Théâtre Pouchkine de Moscou. Cette pièce met en scène deux histoires différentes, emboitées dans un système de mise en abyme. Tout d’abord, nous avons la pièce jouée sur scène qui représente le travail d’un metteur en scène contemporain pour diriger ses acteurs dans une histoire d’amour assez torturée. Trois personnages sortent ensuite du public  (la tante, l’oncle et le neveu) sortent du public pour jouer les perturbateurs en modifiant à l’envie la pièce pour ne plus « s’ennuyer ». L’histoire d’amour se transforme en une histoire de chevalier (jouée par le neveu), commentée par le faux public (la tante et l’oncle). Le comique de la pièce est alimenté par la volonté des personnages-acteurs du départ de vouloir poursuivre obstinément leur pièce malgré ces changements insensés. Le tout, présenté dans une scénographie très épurée permet de réfléchir à ce qui fonde l’art théâtral.

https://theatre-cite.com/programmation/2019-2020/spectacle/le-marchand-de-londres/

Norma

Croquis de spectacle : Laura P.

Auteur : Vincenzo Bellini (1801-1835)
Direction musicale : Giampaolo Bisanti
Mise en scène : Anne Delbée
Collaboratrice artistique : Emilie Delbée
Décors : Abel Orain
Costume : Mine Vergez
Lumière : Vinicio Cheli
Sculpture : Vincent Lievore

Théâtre du Capitole, Toulouse

Nous avons vu au théâtre du Capitole, en ouverture de la saison 2019-2020 le spectacle lyrique Norma, chef-d’œuvre du compositeur Italien Vincenzo Bellini créé en 1831. L’opéra est mis en scène par Anne Delbée, avec la soprano Klára Kolonits dans le rôle principal.
Cette tragédie est l’histoire de la druidesse Norma, qui vit en Gaule occupée par les Romains. Pourtant ennemie de ces derniers, elle a eu en secret deux enfants avec le proconsul Pollione. Mais Pollione, tombe amoureux de la jeune prêtresse Adalgisa. Celle-ci en quête de conseil, se confie à Norma qui jure alors vengeance. Un soulèvement Gaulois éclate contre l’envahisseur Romain, au terme duquel Norma avoue publiquement sa faute et est condamnée à mort. Pollione la suivra sur le bûcher. Les personnages sont plongés dans une ambiance crépusculaire, et les couleurs sombres, bleues et noires évoluent en même temps que la lune éclaire la scène. De longs praticables blancs stylisés sur lesquels sont dessinés des arbres noirs nous plongent dans la forêt, pour finalement disparaitre au profit du sol noir brillant. L’acte final déploie un bûcher suggéré et une statue monumentale de chevaux qui semble emporter le couple tragique. 
https://www.theatreducapitole.fr/affichage-evenement/-/event/event/5695946